Quel impact auront les droits de douane sur la Spring ?
A ne pas louper
En effet, la Spring est produite en Chine. Pour rappel, il s’agit d’un modèle Renault dédiée initialement au marché asiatique qui a été finalement introduite en Europe, par opportunité par Dacia.
Seulement, désormais, son origine chinoise lui impose désormais une surtaxe depuis que l’Europe a décidé de lutter contre l’invasion de voitures subventionnées par le gouvernement chinois ET produites en Chine. Cette surtaxe qui s’ajoute à celle existante (environ 10%) est de 17 à 38% selon les résultats de l’enquête en cours et de 21% pour les constructeurs qui ne sont pas sous enquête.
Une mesure forte de l’Europe, poussée par l’Espagne et la France, mais redoutée par l’Allemagne qui craint des représailles, alors qu’elle diffuse largement ses modèles premium en Chine.
Renault épargné mais de nombreux constructeurs touchés dont Dacia
Cette nouvelle taxe qui touche bien sûr les marques chinoises comme MG ou BYD, impacte également les constructeurs qui produisent leurs voitures à l’autre bout du monde. Si Renault, qui a décidé de localiser toute sa production électrique en France, est serein, en revanche, d’autres sont plus touchés. C’est notamment le cas de BMW avec son iX3, des nouvelles Smart, de Volvo avec son EX30, Tesla et donc Dacia avec sa Spring.
Cette dernière qui bénéficiait l’année dernière de la prime écologique a déjà perdu cette dernière, rendant l’équation économique bien moins avantageux pour les clients. Mais désormais, avec cette nouvelle taxe, la Spring pourrait bien voir son prix s’envoler, la rendant simplement invendable, et augmentant la cote des exemplaires en occasion.
Pourtant, Dacia a fortement investi pour renouveler sa Spring que nous aurons l’occasion de tester dans quelques jours, avec de nouveaux éléments techniques, un tout nouveau design, et une planche de bord moderne.
Face à ses nouvelles concurrentes comme la R5 (produite en France) mais aussi la Citroën C3 à peine plus chère mais produite en Europe, la Spring ne pourra pas résister. Dès lors, quel avenir pour la petite électrique de Dacia ?
Relocaliser sa production en Europe ?
Un abandon pur et dur du modèle semble improbable. Car la marque doit vendre de l’électrique pour respecter les normes d’émissions de CO2 qui n’ont de cesse de baisser, sous peine de se voir infliger de fortes amendes. Vendre sa citadine à perte ne parait pas non plus envisageable pour Dacia qui ambitionne d’augmenter encore ses marges à près de 15%. Reste donc la solution de la produire en Europe, en Roumanie, ou au Maroc, les deux lieux de production de Dacia. Un autre site pourrait également tenir la corde, la Slovénie, l'usine ne produisant actuellement que la Twingo.
Logiquement, ce serait plutôt cette solution qui aurait les faveurs du constructeur. Reste à trouver de la place dans des usines déjà bien remplies et qui doivent accueillir les nouveaux modèles à venir d'ici 2028 comme le futur Dacia Bigster, la compacte encore appelée C-Neo ou la future Dacia Sandero électrique et à rapatrier les outils de production. Mais une chose est sûre, une production en France est à exclure.
Au passage, le prix de la Spring pourrait grimper de quelques milliers d’euros. Mais si au passage, elle bénéficie du bonus écologique de 4 000 € en France, pour le client, l’opération pourrait être neutre, voire bénéfique. Reste à savoir si au final les finances publiques en sortiront gagnante et surtout, si le bonus sera maintenu d’ici les trois années qui arrivent quand on connait l’état des finances publiques de la France. Mais la Spring étant une voiture mondiale, le constructeur doit également évaluer les aides des autres pays européens et pas seulement de la France
Une chose est sûre, l’avenir de Spring reste flou et doit provoquer bien des réflexions chez Dacia.
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