Dacia sauve le bilan 2022 du Groupe Renault
Le modèle bon marché de la marque du Groupe Renault est un franc succès et les dirigeants de Dacia en sont bien conscients. Elle a atteint en 2022 son record de parts de marché dans la vente de véhicules pour particuliers en Europe (4,2 %), c’est son principal marché.
Une réussite alors que le contexte actuel montre au contraire une baisse des volumes sur le marché automobile européen. Une diminution de 4,6% d’après l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA).
Sur l’ensemble de ses marchés, Dacia est arrivée à vendre 573 800 voitures en 2022, ce qui représente une hausse de 6,8 % par rapport à l’an passé. Le directeur Marketing Ventes & Opérations de Dacia, Xavier Martinet, s’en félicite : « en 2022, les hausses de volumes et la part de marché record de Dacia en Europe confirment la pertinence de notre stratégie basée sur l'essentiel ».
Des chiffres rassurants pour la marque au losange qui permettent de compenser les mauvais résultats enregistrés cette année par le groupe, notamment au niveau de leur chute de volumes. Grâce à cette belle augmentation, Dacia représente dorénavant un tiers des ventes du groupe Renault.
Les Stars de Dacia toujours au rendez-vous
Les modèles phares de la marque ont répondu présent l’année dernière en Europe. La Sandero est toujours la voiture la plus vendue auprès des particuliers. Ce sont 229 500 unités qui ont été écoulées, une hausse de 1,2 % par rapport à l’an passé. Le Duster la talonne à la deuxième place en augmentant ses ventes de 5,8 % en 2022. Un total de 197 100 unités qui le place première sur le segment SUV pour la cinquième année consécutive.
Les nouveaux modèles ont aussi réussi à se faire une place sur le marché. Pour sa première année de commercialisation, le Jogger cumule 56 800 véhicules vendus. Un chiffre le plaçant immédiatement à la deuxième place du segment C hors SUV.
Le Jogger de Dacia fait une très belle entrée en matière avec 56 800 ventes en 2022
Une tactique rapport qualité prix qui fonctionne
Alors que le monde de l’automobile est dans un contexte de pénurie des semi-conducteurs et de perturbations des chaînes logistiques, les constructeurs sont forcés d’augmenter leurs prix. C’est là que la tactique de Dacia entre en jeu, le « best value for money » (meilleur rapport qualité-prix). Les autres marquent concentrent leurs efforts sur les véhicules à plus forte marge ce qui laisse le champ totalement libre pour Dacia. De plus, la marque propose moins de technologies dans ses voitures que ses concurrents. Elle semble ainsi être moins touchée par la pénurie des semi-conducteurs.
Cette stratégie n’empêche en aucun cas à la marque de vendre diverses options à ses clients, permettant de ce fait d’améliorer sa marge. « Plus de 70 % des clients continuent de choisir les versions les mieux équipées » explique Dacia dans un communiqué.
Ses marges justement, sont de deux chiffres selon Luca de Meo, le patron de Renault. Cette année est cependant plus qu’imprévisible. C’est en tout cas ce que pense Xavier Martinet : « Les prix des véhicules devraient continuer à progresser cette année, mais moins que l'année dernière. Comment réagira la demande ? Je ne suis pas assez téméraire pour me risquer à des prédictions ». La forte baisse des prix en Europe annoncée par Tesla pourrait également nuire à Dacia, même si « ce n'est pas un concurrent direct, mais il faut voir comment réagiront les autres constructeurs ».