Changement ou réparation du pare-brise: dans quels cas ?
Élément on ne peut plus solide d’une voiture, les vitrages représentent également un point faible en cas de projection. Mais savez-vous que certaines parties sont mieux protégées que d’autres sur votre voiture ?
En effet, si sur nos très anciens modèles les vitres étaient en verre trempé, ce n’est plus le cas depuis les années 80. Pour autant, les différentes vitres ne sont pas réalisées avec la même technologie.
Du verre trempé ou du verre feuilleté
Ainsi, de nos jours, les vitrages (hormis la lunette arrière) ne sont plus réalisés en verre trempé, un verre réalisé en le chauffant à très haute température (près de 600°) puis refroidi très rapidement. Une autre solution chimique à base de potassium est également possible pour obtenir du verre trempé, mais cette technique s’avère plus coûteuse pour un résultat identique.
Contrairement à du verre classique, le verre trempé se révèle jusqu’à 5 fois plus résistant. Plus résistant, certes, mais pas incassable. Et surtout, en cas de casse, il va se briser en de nombreux petits morceaux. Certes, les arêtes ne sont pas spécialement coupantes comme du verre classique, mais cette situation peut cependant se révéler dangereuse dans le cas de la conduite.
C’est pourquoi dans les années 80 la législation a imposé le verre feuilleté. Dans ce cas, deux feuilles de verre trempé sont assemblées entre elles grâce à un film plastique. Ainsi, en cas de choc sur la partie extérieure, le pare brise reste en place et ne se retrouve pas sur les genoux des passagers ou du conducteur.
On peut donc se retrouver avec une belle fissure sans que le pare-brise ne casse totalement, ce qui permet de continuer à rouler. Autre avantage, contrairement au verre trempé classique, le pare-brise peut être réparé en cas d’impact. En effet, il suffit alors, si l’impact n’est pas trop important, d’injecter une résine transparente pour venir combler les interstices.
Quelques limitations existent toutefois. L’impact ne doit pas être présent dans le champ de vision, car bien que la résine soit transparente, elle impacte tout de même la vision. Autre limitation imposée par la réglementation : seules trois réparations sont autorisées sur un pare-brise.
Un cas de contre-visite au contrôle technique.
Le pare-brise fait partie intégrante des points vérifiés lors du passage obligatoire au contrôle technique. Pour autant, un impact ne signifie pas forcément une contre-visite. Tout dépend de sa localisation.
Ainsi, une fissure ou un impact présent sur la zone de balayage des essuie-glaces (c'est-à-dire la majorité du pare-brise) provoque une contre-visite, voire pire, une défaillance majeure ou critique !
Et dans ce cas, en théorie, le véhicule doit être retiré de la circulation avant minuit le jour du contrôle technique. D’autres cas entraînent une défaillance critique, tels qu'un impact de plus de 50 mm dans la zone de balayage, plusieurs impacts, ou encore un décollement du pare-brise.
En revanche, les défaillances suivantes entraînent une simple contre-visite (défaillance majeure) :
- Fissure sur plus de 30 cm
- Impact de plus de 3 cm
- Décollement du pare-brise ou du joint
Vous l’avez compris, en cas de petite fissure en dehors de la zone de balayage, ou de petit impact, pas de contre-visite. En revanche, dans les autres cas, mieux vaut anticiper. A noter : une fissure ne peut malheureusement pas se réparer.