La hausse des taux pour les crédits auto continue
Même si le marché automobile semble repartir comparé à l’année dernière, le nombre d’immatriculations restent cependant encore très bas. En cause, les problèmes d’approvisionnement de certaines pièces fabriquées en Russie ou en Ukraine (ou qui font appel à des matériaux provenant de ces deux pays), la crise sur les semi-conducteurs qui impacte encore les véhicules neufs, mais aussi un problème de pouvoir d’achat qui a souvent tendance à être occulté, mais qui reviendra probablement dans l’actualité lors de la récession qui s’annonce pour 2023.
Depuis la “fin” du Covid-19, la reprise économique a provoqué de gros remous dans la sphère économique, remous accentués par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Conséquence, les prix explosent, expliquant ainsi des mises à jour régulières des tarifs de tous les constructeurs automobiles. Par exemple, depuis sa commercialisation, la petite Spring a vu une hausse de 2 000 € de ses tarifs.
Même si elle reste la marque la moins chère du marché ou presque ce qui explique son succès auprès des particuliers, ses tarifs augmentent, (tout comme ceux de Renault) et pas qu’un peu, ce qui ne l’empêche pas de cartonner sur le marché avec une attente toujours importante lors de la commande. La plupart des clients n'ont donc pas d'autres choix que de passer par un crédit ou une location longue durée.
Les taux des crédits montent
Malheureusement, cette inflation galopante a aussi un impact sur le crédit. Contrairement aux 10 dernières années où l’argent était “gratuit” et où on a même vu des prêts à taux négatifs dans certains pays, ceci est désormais de l’histoire ancienne. L'argent coûte de plus en plus cher, et de sorte, les taux des crédits augmentent mois après mois. C’est notamment le cas pour les crédits immobiliers dont les taux sont passés de 1% sur 25 ans environ en 2021 à près de 2,5% actuellement.
Les autres types de crédits suivent la même tendance. Ainsi, dans le domaine des crédits personnels souvent utilisés pour des achats tels qu’un nouveau véhicule, qu’il soit d’occasion ou neuf, selon meilleurtaux.com, un emprunt de 20 000 € sur 5 ans était proposé à un taux TAEG (c’est à dire incluant les divers frais de dossier et assurances) moyen de 4,74% le mois dernier pour une mensualité de 349 €, soit un coût total de 940 €.
L’accès au crédit plus compliqué
Au-delà du taux affiché et négocié, les conditions d’accès au crédit sont également plus sévères. Le taux d’endettement est bien sûr l’un des points de vigilance les plus importants sur lesquels les banques se montrent intraitables. Il est donc essentiel avant de songer à acheter un nouveau véhicule à crédit de bien vérifier ce point, et si possible, pour faciliter le dossier, de solder les petits crédits en cours pour maximiser sa capacité d’emprunt.
Pensez également que si vous avez un second véhicule en LLD, ou même une location de batterie pour un véhicule électrique, les mensualités de ces deux charges seront prises en compte dans votre reste à vivre et donc dans votre taux d’endettement.
Un rachat de crédit peut ainsi parfois être bénéfique, notamment en le lissant sur une durée plus longue qui va certes, le rendre plus cher, mais permettra de réduire le taux d’endettement.
Enfin, pour faciliter le dossier, un apport sera toujours vu d’un bon œil. D’une part, il va sécuriser le crédit, mais il permettra d’autre part de réduire les mensualités et/ou la durée, et avec elle, le taux du crédit.