Sandero et Duster au top, le Lodgy à la peine
A ne pas louper
Chez Dacia d’ailleurs, on le reconnaît, le Lodgy est un échec en France. Certes, en interne, on explique que le segment est en pleine déconfiture, et que certains pays l’apprécient, mais cela ne peut cacher la désillusion et un discours de circonstance bien préparé à l’avance.
Contrairement à certains médisants, journalistes pour certains comme M Benjamin CUQ qui prônait la mort du Scénic dans un tapageur livre nommé « Le livre noir de Renault » en accusant notamment le Lodgy de tuer le Scénic, il n’en n’est rien. Loin de là.
Des ventes loin des espérances
En effet, seulement deux ans après son lancement, les résultats du Lodgy sont contre toute attente très décevants avec 76 000 véhicules vendus au total jusqu’en février 2014 tandis que les ventes de la version utilitaire Dokker sont encore plus faibles. Pire, la comparaison avec les ventes du Duster fraichement restylé vire au ridicule.
Le Lodgy a du mal à séduire...
Pourtant, le Lodgy a des armes, les siennes. Son prix tout d’abord (aux alentours de 10 000 euros), près de deux fois inférieurs à un Scénic, son habitabilité, sa fiabilité, ses moteurs modernes, son confort … Certes son style, bizarrement en rupture avec le reste de la gamme, ne plaide pas pour lui avec son aspect très carré et trop utilitaire qui lui permet d'optimiser l'espace à bord mais aussi à réduire les coûts, mais tout de même… Les clients paraissent en effet privilégier l’aspect plus statutaire, plus design et le confort supérieur ainsi que les équipements modernes d’un Scénic, quitte à passer sur le marché de l’occasion. C'est une véritable leçon pour Dacia qui pour la première fois, doit admettre son échec.
Pire, malgré une gamme simplifiée, ce qui n'est d'ailleurs jamais bon signe, les ventes sont en baisse de 48% depuis le début d’année au niveau mondial. En Europe, le monospace ne prend ainsi que 0,4 % de parts de marché. Sur le marché français, la Logan MCV qu’il était censé remplacer le devance même. Avec 1 655 immatriculations depuis le début de l’année (0,4% de PDM) il ne fait pas peur au Scénic et ses 11 948 unités pour 2,7% de parts de marché.
Le Dokker, même refrain, ou presque, mais en pire
Dérivé du Lodgy, l’utilitaire Dokker, remplaçant de la Logan VAN, peine également, c'est le moins que l'on puisse dire. Malgré tout, cela peut plus facilement s’expliquer par le manque de légitimité de la marque sur le domaine des pros, et le manque de point de vente dédiés, à l’inverse de Renault qui prend plus d’un tiers du marché en France.
Une lueur d'espoir pour le Dokker subiste...
Depuis sa commercialisation, il ne s’en est jusqu’à présent écoulé que 58 500 unités dans le monde, mais ses ventes progressent de plus de 50% depuis le début d’année. Espoir réel ou simplement décalage de livraisons et donc, des immatriculations ? Difficile à le dire à ce stade, mais une chose est sûre, le Dokker, ne sera pas le Kangoo de Dacia.