Trois marques dominent le marché de la voiture électrique
Le premier semestre 2023 est terminé. Il liasse derrière lui des statistiques intéressantes. En particulier en ce qui concerne le marché des voitures électriques en France. Marc Bruschet, le président de la branche des concessionnaires VP de Mobilians explique que la croissance du marché de la voiture électrique (BEV) « repose essentiellement sur Tesla et les véhicules importés de Chine ». Un marché sur lequel le prix est plus que déterminent et apparait presque comme l’unique facteur d’achat.
La voiture électrique abordable est désormais au coeur du marché. Une situation qui devrait raviver encore la guerre des prix comme c’est le cas actuellement sur un marché beaucoup plus développé comme la Chine. Les six premiers mois de l’année ont été marqués par la domination du triptyque Tesla, MG Motor et Dacia (avec son unique modèle, la Spring) qui portent 62 % de la croissance du marché des voitures électriques en France.
La crise de la demande est en train de se confirmer
Le prix est déterminent, que ce soit sur le marché Français ou tout simplement sur le reste du monde. Dans l’hexagone, l’inflation a fait atteindre un plafond de verre. Les conséquences sont simples, une baisse des carnets de commandes depuis un peu plus d’un an. « Depuis mai 2022, le taux d’évolution mensuel des prises de commandes est négatif soit 14 mois consécutifs de baisse », confirme Mobilians. Il est également à noter une accélération de la détérioration des prises d’ordres à partir du dernier trimestre 2022.
Pour ce qui est de l’ensemble de l’année 2022, la baisse des commandes est de - 8 % selon PFA. Elle est de - 11 % au dernier trimestre de l’année passée. Au niveau du premier semestre 2023, la chute des commandes seraient de - 16 % selon la Plateforme Automobile (PFA). « Pour faire simple, sur l’ensemble du 1er semestre 2023, la baisse des commandes est du même ordre que la hausse des immatriculations » explique Marc Bruschet. « Seule bonne nouvelle : sur le mois de juin 2023 même si l’évolution des commandes reste négative (- 8 %), elle est nettement plus modérée que celle constatée depuis le début de l’année. Le retour des « promotions » en juin n’y est certainement pas étranger » conclue-t-il.