Dacia mise sur un nouveau break pour conquérir le segment C
Traditionnellement ancrée sur le segment B avec les Sandero et Duster notamment, la marque roumaine veut désormais regarder plus loin. Elle a d’ailleurs déjà commencé avec le Jogger, et bien sûr, avec le “petit” dernier, le Bigster. Un changement de cap rendu possible par l’adoption -contrainte et forcée par les normes- de la plate-forme CMF de Renault en lieu et place de la B-Entry qui a longtemps été la seule plate-forme de Dacia (Logan, Sandero 1 et 2, Duster 1 et 2). Contrairement à l’ancienne plate-forme, la nouvelle permet plus de souplesse, et donc, de proposer des véhicules plus grands.
Bien que Dacia ne mette pas de côté le segment B qui lui réussit tant (la Sandero est la voiture la plus vendue en Europe), la marque veut dorénavant aller sur un segment plus rentable et qui représente de gros volumes en Europe, le segment C.
Pourquoi Dacia choisit un break ?
Pour autant, le choix d’une berline break reste étonnant quand on sait que le public n’a d’yeux que pour les SUV de nos jours. Patrice Lévy-Bencheton, directeur de la performance produit chez Dacia explique ce choix « Ils (les clients NDLR) privilégient une position de conduite plus basse, une efficacité accrue et un style moins ostentatoire. » Le break, souvent plébiscité pour son côté pratique et spacieux, répond parfaitement à ces attentes. Et par ailleurs, la concurrence est limitée.
Le Jogger, plutôt sur le haut du segment B, réussit d’ailleurs plutôt bien. Régulièrement dans le top 15 depuis sa commercialisation, il prouve qu’il existe une demande.
Le Jogger prouve qu'il éxiste un marché au delà des SUV
Un positionnement “à la Dacia”
Dacia mise sur une recette éprouvée pour son futur break : quelques équipements haut de gamme (comme un hayon électrique ou un toit ouvrant), et surtout, un juste milieu entre équipement futile et indispensable pour proposer un tarif proche de ceux du segment inférieur. Franck Marotte, directeur marketing, rappelle que « les berlines compactes ont connu une hausse importante des prix ces cinq dernières années, tant en termes de mensualités que de tarifs globaux. » C’est le moins que l’on puisse dire, mais cela concerne tous les véhicules, pas que les berlines compactes !
Ce futur break devrait reprendre les dimensions du Bigster, puisqu’il s’agit de la dimension maximale que peut admettre la place-forme dans cette définition. Ainsi, cette future Dacia devrait s’approcher des 4,60 mètres, ce qui lui permettrait même d’aller toucher les clients du segment supérieur (Skoda Octavia combi notamment). Une fois encore, comme elle le fait avec le Duster et le Bigster, Dacia veut jouer sur deux tableaux.
Moteurs et prix
Sous le capot, on retrouverait les blocs du Bigster, à savoir, le 1.2 mild hybrid 140 disponible également en GPL ainsi que le full hubrid 155.
Quant à son prix, étant donné que le Duster débute actuellement à 20 000 € et le Bigster à 25 000 €, on peut tabler sur un tarif proche de 24 000 € en entrée de gamme.