Dacia Sandero : la voiture la plus vendue en Europe en 2024
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Depuis son lancement en 2007, la Dacia Sandero, développée sur la plateforme de la Renault Clio, a su séduire un large public grâce à un positionnement unique : un prix imbattable allié à une qualité satisfaisante. Avec un tarif de départ fixé à 12 990 euros, la Sandero surpasse ses concurrentes directes, notamment la Clio, dont le prix d'entrée débute à 19 600 euros. Cette différence tarifaire est d’autant plus marquante que la Sandero et la Clio partagent de nombreux composants, notamment leurs motorisations en entrée de gamme.
En dépit de hausses régulières des prix avec une augmentation de plus de 50 % depuis 2019, la Dacia Sandero continue d’attirer les acheteurs en masse. Les clients ne semblent pas freinés par cette inflation, et Dacia enregistre même un taux de fidélité remarquable de 68 % en France, bien au-dessus de la moyenne européenne. Ce chiffre traduit une véritable confiance des consommateurs envers la marque, tant pour son rapport qualité-prix que pour la simplicité de ses véhicules, à l’opposé des modèles de plus en plus complexes et technologiquement avancés proposés par ses concurrents.
Dacia en pleine ascension, mais sous pression face à la concurrence
L’année 2024 a marqué une étape clé pour Dacia, avec 676 340 véhicules vendus dans le monde, contre 300 000 unités il y a seulement sept ans. Cette croissance exceptionnelle illustre la capacité de la marque à répondre aux attentes des consommateurs en quête de véhicules fiables et abordables. Dacia détient désormais 4,4 % du marché européen, se rapprochant de Renault, sa maison-mère, qui occupe 5,3 % du marché. Cette montée en puissance témoigne d’un transfert progressif des parts de marché au sein du groupe, où Dacia compense les pertes de Renault dans certains segments.
Cependant, la Sandero n’échappe pas à une concurrence toujours plus féroce. La nouvelle Citroën C3, proposée à partir de 15 240 euros, se positionne comme une alternative sérieuse. Avec un moteur essence de base de 100 chevaux, la Citroën offre une puissance supérieure à la version intermédiaire de la Sandero, tout en restant dans une gamme de prix similaire. Cette compétition directe pousse Dacia à maintenir un équilibre délicat entre prix compétitif et modernisation des équipements.
D'une marque nationale à un phénomène mondial
Née dans les années 1960 en Roumanie sous l’ère de Nicolae Ceausescu, Dacia a commencé par produire des voitures sous licence Renault, comme les R8 et R12. Ces modèles, conçus pour être abordables, étaient souvent critiqués pour leur qualité médiocre, au point de devenir difficiles à exporter, même dans les pays de l’Est.
Tout a changé avec le rachat de la marque par Renault en 1999. Le lancement de la Logan en 2004 a marqué un tournant décisif, plaçant Dacia comme un acteur incontournable des véhicules économiques. Aujourd’hui, avec des usines en Roumanie, au Maroc et en Turquie, la marque s’est imposée sur les marchés européens et au-delà. Certaines de ses voitures, comme la Sandero ou le Duster, sont même vendues sous le badge Renault dans des régions comme l’Amérique latine, où les préférences des consommateurs diffèrent.
Un modèle d'exception dans un marché en mutation
Alors que l’industrie automobile européenne se tourne vers l’électrification et les technologies avancées, la Dacia Sandero illustre l’existence d’une demande persistante pour des véhicules abordables et fonctionnels. Ce modèle, axé sur l’essentiel, répond aux attentes d’acheteurs privilégiant fiabilité et budget maîtrisé.
Dans un contexte où les coûts augmentent et où les modèles électriques occupent une place croissante, le succès de la Sandero démontre qu’une offre simple et accessible reste pertinente. Ce phénomène reflète également une réalité du marché : malgré une adoption progressive des véhicules électriques, de nombreux consommateurs continuent de choisir des voitures thermiques éprouvées et économiques.
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