Le nombre de conducteurs non assurés en hausse en France

En France, et dans la plupart des pays, tout véhicule à moteur doit être assuré depuis la loi du 27 février 1958. Pourtant, l’année dernière, ce sont 243 000 procès-verbaux qui auraient été adressés à des conducteurs pour défaut d’assurance. Des PV qui peuvent avoir été générés soit pas des radars automatiques à l’occasion d’un dépassement de vitesse, soit lors d’un simple contrôle routier.
Cela signifie donc qu’en réalité, le nombre de véhicules sans assurance auto est bien supérieur à ce chiffre. Ce qui peut paraitre effrayant peut aussi être relativisé. Car dans le lot, se trouvent forcément des véhicules qui restent stationnés et qui ne sont plus roulants. Ces derniers font l’objet d’un procès-verbal pour défaut d’assurance, mais dans les faits, ils ne présentent en réalité qu’un risque très faible. Même chose pour les deux-roues comme les scooters, qui représentent plus un risque pour eux-même que pour les autres. Le cas des trottinettes électriques est aussi criant.
Ainsi, en 2024, les nouveaux outils de mobilités ont représenté 8,6% des sinistres à imputer à des conducteurs non assurés, soit une hausse de +23% en un an selon roole.fr. Pourtant, il est possible de tirer les prix en comparant les garanties et tarifs d’une assurance auto.
Une augmentation continue de véhicules non assurés
Pour autant, ce chiffre est en constante augmentation, ce qui pose un réel problème pour le fond de garantie, qui pour rappel, est alimenté par les primes d’assurance des véhicules assurés. Par tous les automobilistes assurés donc !
L’explication de ce phénomène est en réalité assez simple : avec un coût toujours plus élevé des voitures, des pièces détachées et de la main d’œuvre, le prix des assurances auto ne cesse d’augmenter. Le budget “voiture” atteint ainsi désormais des sommets, sans oublier le prix du carburant, des diverses et nombreuses taxes, ainsi que des stationnements qui, eux aussi, explosent. Or, dans le même temps, les salaires stagnent. Rouler coûte de plus en plus cher et les postes pour faire des économies ne sont pas légions. L’assurance en est un.
D’ailleurs, ce seraient les jeunes les plus concernés. Dans 80% des cas, les personnes non assurés auraient entre 18 et 24 ans, dont 60% seraient des ouvriers, des étudiants ou sans activité.
Les sommes avancées par le fond de garantie doivent être remboursées
Rappelons qu’assurer son véhicule est obligatoire… même s’il ne roule pas, et même qu’il reste au garage, hormis quelques rares exceptions. C’est notamment le cas des voitures bien sûr, des motos, des scooters, des trottinettes électriques, des quads, des tondeuses (autoportées) et même… des hoverboards !
En cas de contrôle, l’amende peut s’élever à 3 750 €, tandis qu’une suspension du permis et une confiscation du véhicule peut être prononcée. Enfin, en cas de sinistre, le fond de garantie va indemniser les tiers, mais les sommes avancées devront être remboursées par l’auteur des faits.