Accueil >  Thématiques  >  Occasion  > 

Quel moteur choisir pour l'achat d'une Dacia en occasion ?

L'achat d'une voiture d'occasion demande toujours un minimum de vigilance, surtout quand on vise un budget serré. Dacia s'est fait une place de choix dans le cœur des Français grâce à des prix accessibles et une réputation de robustesse.
Quel moteur choisir pour l'achat d'une Dacia en occasion ?
Par le 06/11/2025

Tous les modèles ne se valent pas. Entre les motorisations solides et celles qui posent problème, mieux vaut savoir où mettre les pieds avant de signer.

Depuis son arrivée dans l’Hexagone au début des années 2000, la marque roumaine a su séduire les automobilistes pragmatiques. La Sandero s’est vendue à plus de 40 000 exemplaires en 2020 et le Duster continue de cartonner. Mais derrière ces chiffres encourageants se cachent quelques pièges à éviter pour faire une bonne affaire sur le marché de la Dacia d’occasion.

Une marque fiable sauf exceptions

Beaucoup associent encore petits prix et qualité douteuse. Pourtant, Dacia affiche des scores plutôt honorables dans les études de fiabilité. Depuis 2010, la marque se classe régulièrement troisième avec un score de 92,61 %, juste derrière des références japonaises comme Lexus. Cette performance s'explique par une conception simple qui limite les pannes.

L'UFC-Que Choisir a interrogé 60 000 utilisateurs en 2022 et attribue un score de 85 à Dacia. Auto-Plus confirme en plaçant la marque sur le podium français. Mais ces bons résultats ne doivent pas faire oublier que certains moteurs ont connu des soucis sérieux. Le 1.2 TCe entre 2012 et 2016 reste notamment à éviter, avec des problèmes de surconsommation d'huile menant parfois à la casse moteur.

Côté portefeuille, Dacia reste imbattable. Les propriétaires dépensent en moyenne 150 euros par an pour l'entretien, contre 250 à 300 euros pour Ford ou Mazda. Ajoutez à cela un prix d'achat contenu et vous comprenez pourquoi ces voitures se revendent bien sur le marché de l'occasion.

Les modèles de Dacia à privilégier

La Sandero, c'est la star incontestée. Cette citadine compacte lancée en 2008 a été revue plusieurs fois. La version actuelle (depuis 2021) consomme 5,2 litres aux 100 km et offre un habitacle spacieux. Elle existe en version standard ou Stepway, cette dernière jouant la carte du crossover avec une garde au sol rehaussée.

Niveau finitions, vous aurez le choix entre Essentiel et Confort. La seconde ajoute une caméra de recul et des rétroviseurs électriques. Sur l'occasion, méfiez-vous des exemplaires 2012-2016 équipés du 1.2 TCe. Privilégiez plutôt le TCe 90 ou mieux encore, le 1.6 MPI réputé increvable, même s'il est plus ancien, et donc plus gourmand. Le petit trois-cylindres 0.9 TCe peut fuir au niveau du calorstat, à surveiller donc.

Le Duster, c'est l'autre valeur sûre. Ce SUV compact arrivé en 2010 sait tout faire : asphalte urbain comme chemins de campagne, ou vrai 4x4. Spacieux et confortable (même s'il peut être bruyant), il se décline en plusieurs finitions (Essentiel, Confort, Prestige, Extrême). Le 1.6 essence de 105 chevaux tient bien la route. En revanche, le 1.5 dCi 110 diesel demande de l'attention, surtout sur les versions avant 2013. Les injecteurs peuvent être fragiles et la pompe à huile peut faire défaut. Les Blue dCi plus récents, mais plus rares, corrigent heureusement ces défauts.

Le Logan reste dans l'ombre de ses sœurs mais mérite qu'on s'y intéresse. Cette berline offre un coffre généreux et une habitabilité appréciable, particulièrement en version MCV break. Elle partage ses moteurs avec la Sandero, donc mêmes conseils : le 1.6 MPI est fiable, le 1.5 dCi demande de vérifier les injecteurs. Les premiers modèles (2005-2012) ont eu quelques soucis de sièges et de feux stop, mais c'est corrigé depuis.

Le Jogger arrive tout juste sur l'occasion. Ce crossover familial propose sept places et beaucoup de coffre pour un prix contenu. Il existe en GPL (ECO-G 100) ou en hybride 140 chevaux, cette dernière version étant particulièrement douce à conduire. Attention cependant aux premiers exemplaires produits avant l'été 2022 : ils affichent 30 % de pannes en plus, notamment sur la boîte de vitesses du trois-cylindres.

Les moteurs à éviter

Le 1.2 TCe (2012-2016) arrive en tête de la liste noire. Surconsommation d'huile, casse moteur prématurée, factures astronomiques... Ce bloc a vraiment fait souffrir quelques propriétaires. Sur le Duster, le 1.5 dCi pré-2013 cumule distribution fragile et pompe à huile capricieuse.

À l'inverse, le 1.6 MPI essence affiche une longévité remarquable. Le TCe 90 représente un bon compromis performances-fiabilité. En diesel, les Blue dCi récents ont gommé les défauts des anciennes générations. Voilà les motorisations sur lesquelles vous pouvez compter.

Les vérifications qui sauvent

Avant tout achat, examinez le carnet d'entretien. Des révisions régulières aux bons intervalles témoignent du soin apporté au véhicule. Son absence doit vous mettre la puce à l'oreille, même si parfois l'entretien est fait par le propriétaire. Le contrôle technique de moins de six mois offre un aperçu précieux de l'état général. Étudiez-le attentivement, surtout les remarques sur la mécanique.

Inspectez la carrosserie en plein jour. Traquez la rouille sur les bas de caisse et les passages de roue. Des différences de teintes entre panneaux peuvent trahir un accident. Sous le véhicule, vérifiez l'état des soubassements et des silentblocs.

L'essai routier mérite au moins 30 minutes. Démarrage à froid, accélérations, freinages, virages : chaque manœuvre révèle des informations. Tendez l'oreille au démarrage pour détecter cliquetis ou bruits anormaux. Une fumée excessive trahit une consommation d'huile problématique. La boîte de vitesses doit passer les rapports sans à-coups ni craquements, surtout sur les Jogger de première génération. Testez aussi tous les équipements : clim, vitres électriques, système audio.

Côté documents, exigez le certificat de non-gage (gratuit sur le site de l'ANTS), la carte grise au nom du vendeur et le rapport de contrôle technique. Le carnet d'entretien avec les factures complète le tableau. Pour une Dacia d'occasion, l'existence de factures attestant du remplacement de pièces sensibles (injecteurs, calorstat) rassure vraiment.

Négocier malin

Une Sandero de trois ans avec 50 000 km se négocie environ 40 % moins cher que le neuf. Le Duster conserve mieux sa valeur avec une décote de 35 %. La motorisation influence beaucoup le prix : un modèle avec un moteur fiable se vendra plus cher. De sorte, partir sur le 1.2 TCe peut vous permettre de mieux négocier.

Le kilométrage compte aussi, avec un seuil psychologique à 100 000 km pour l'essence et 150 000 pour le diesel.

Les défauts relevés constituent des arguments de négociation solides. Contrôle technique avec remarques, carrosserie rayée, intérieur usé : tout ça justifie une baisse de prix. Appuyez-vous sur les cotes officielles des sites spécialisés pour argumenter.

Se protéger après l'achat

Même si Dacia affiche une fiabilité correcte, souscrire une garantie mécanique apporte de la tranquillité, surtout sur les motorisations sensibles. Les pros proposent généralement trois à douze mois de couverture sur les organes principaux.

Acheter chez un professionnel offre plus de protections qu'entre particuliers. Garantie légale de conformité, garantie des vices cachés : ces dispositifs facilitent le recours en cas de pépin. Pour un véhicule dépassant 100 000 km, une extension de garantie peut se révéler judicieuse face aux risques accrus de panne.

Ce qu'il faut retenir sur la Dacia d’occasion

Pour réussir votre achat, privilégiez une Sandero TCe 90 ou 1.6 MPI, un Duster 1.6 essence, ou un Jogger post-été 2022. Évitez le 1.2 TCe de 2012-2016 et le 1.5 dCi d'avant 2013. Vérifiez minutieusement le carnet d'entretien, le contrôle technique et réalisez un essai routier complet.

Le marché de l'occasion Dacia offre de belles opportunités pour rouler fiable sans se ruiner. La simplicité mécanique facilite l'entretien, les pièces restent abordables. En évitant les moteurs problématiques et en appliquant une méthodologie rigoureuse, vous maximisez vos chances de rouler serein pendant des années. Avec un budget moyen autour de 8 000 à 15 000 euros selon les modèles, Dacia reste une option maligne sur le marché de l'occasion en 2025.


Version Desktop - --12942-planetedacia-amp0-device-1833888438