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Mercedes refuse l’aide demandée pour le bloc Renault en F1

Malgré une réponse positive globale la semaine dernière de la part de toutes les écuries pour aider le moteur Renault à combler son écart sur les trois autres moteurs, en F1, certaines équipes sont finalement revenues sur leur décision.
Mercedes refuse l’aide demandée pour le bloc Renault en F1
Par le 03/08/2023

Il existe actuellement quatre moteurs différents en Formule 1 qui équipent toutes les monoplaces. Clairement, celui de Renault est le moins performant, et de loin. C’est une des principales raisons qui fait qu’Alpine n’arrive pas à avoir de bons résultats depuis le début du championnat. La fédération essaie pourtant de rendre les courses les plus équitables possibles, mais être équipé d’un moteur Renault rend les choses beaucoup plus compliquées pour Esteban Ocon et Pierre Gasly. Raison pour laquelle il a été question d’un rééquilibrage des performances moteur alors qu'en théorie, les performances actuelles ne peuvent évoluer du fait du gel moteur décidé. Une option étudiée par le conseil au Grand Prix de Belgique. Gasly considère toutefois que le moteur n'est pas le seul problème

Sur le principe, toutes les écuries étaient d’accord pour qu’il y est un rééquilibrage des performances moteurs la semaine dernière. L’objectif est d’aider le moteur Renault à combler son écart sur les trois autres moteurs, ce qui représente plus ou moins 30 chevaux. Néanmoins, après la réunion qui s’est tenue en fin de semaine dernière, certains sont finalement revenus sur leur décision. La raison est très simple, la solution proposée ne leur convient absolument pas. Au lieu de permettre au losange de développer son moteur tout en mettant entre parenthèse le gel de performances obligatoire pour toutes les équipes, les pouvoirs sportifs souhaitaient plutôt brider les Ferrari, Mercedes et Honda.

L’écurie Mercedes F1 veut bien discuter

Le directeur de Mercedes Grand Prix, Toto Wolff a refusé purement et simplement cette solution. Pour lui, cette option va à l’encontre de l’esprit de la F1 et du mérite qui revient aux constructeurs pour avoir travaillé dur pour parvenir à produire un bloc suffisamment puissant. « Le divertissement suit le sport, et la raison pour laquelle le sport est si crédible, c’est parce que vous devez simplement travailler dur pour réussir. Si vous retombez en tant que fournisseur de moteurs et que votre moteur n’est pas aussi performant que les autres, c’est évidemment le problème de tout le monde. Mais en même temps, avec un moteur gelé, nous ne voulons pas perdre l’occasion de donner des opportunités à quelqu’un » explique-t-il.

« Mais cela doit être fait de manière méritocratique. Et, pour cela, nous avons une règle dans le règlement sur les unités de puissance de 2026 selon laquelle si une unité de puissance tombe de 3% en dessous de l’unité de puissance supérieure, les équipes s’assoiront de bonne foi et débattront de ce qui pourrait être fait. Et une fois que nous aurons une compréhension commune de ce qu’est le manque de performance, nous devons discuter de combien d’heures de dynamomètre et de jokers peuvent être donnés. Et c’est quelque chose dont nous devons débattre. Mais toucher n’importe quel type de débit de carburant, ou BOP, est une catastrophe et une déclaration de faillite pour la F1. Il ne faut même jamais en parler » conclut Toto Wolff.

Pour résumer, le patron de Mercedes F1 est ouvert au dialogue si une solution différente est envisagée par les instances directives de la Formule 1. Celle qui est actuellement proposée par la commission F1 ne lui convient absolument pas. Quelque chose que l’on peut comprendre sans trop d’effort étant donné l’injustice que cette option a créé. On verra si ce choix aura un impact après la trêve estivale, notamment lors du Grand Prix des Pays-Bas et surtout en Italie où le moteur est une pièce essentielle sur cette course.


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