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L’Amérique du Sud, le nouvel eldorado de Renault

Depuis quelques années déjà, Renault a décidé de s’implanter durablement en Amérique, pas celle du nord où le constructeur a subi quelques cuisantes défaites dans le passé, mais dans le sud, qui est un marché porteur, et en expansion.
L’Amérique du Sud, le nouvel eldorado de Renault
Par le 29/05/2018

Certes, l’explosion du marché est un peu la même arlésienne que le marché russe, mais après quelques années compliquées en Argentine et au Brésil (qui représentent à eux deux plus de 60% du marché), la région se relève avec une forte hausse des immatriculations. En 2017, les ventes du groupe ont été en hausse de 9,9% avec une part de marché de 6,7% (+0.2 point) tandis que le marché était lui-même en hausse de 7,2% ce qui a contribué à la forte hausse des ventes du groupe en 2017.

Cette tendance se confirme en ce début d’année avec depuis janvier une hausse de 11% et même 32% le mois dernier. Le groupe Renault signe un superbe +25% et se positionne comme le 6ème constructeur avec près de 390 000 unités immatriculées depuis janvier et une part de marché qui passe à 7.5%. L’allié de Renault, Nissan profite également grandement de cette embellie, tout comme l’autre français PSA.

Une gamme étendue pour Renault

Ces dernières années, Renault a grandement développé sa gamme sur le continent. Si généralement, il s’agit de modèles issus de Dacia vendus sous la marque Renault ( on pense notamment à la Logan, à la Sandero, au 4x4 Duster,  ou encore au Dokker un utilitaire renommé localement Kangoo, bien qu’il n’ait aucun lien de parenté avec le modèle produit à Maubeuge), Renault propose également la Kwid, la célèbre voiture à bas coûts vendue en Inde (qui avait été présentée en 2014 sous la forme d'un concept-car) mais dans une version bien plus poussée, entendez par là mieux équipée, et plus sécuritaire, que celle proposée en Asie.

Les Picks-Up, très prisés, ne sont pas non plus en reste, avec le Duster Oroch, et bien sur le nouveau Alaskan, basé sur son cousin Nissan Navara qui propose une charge utile d’1 tonne.  Ce dernier est d'ailleurs proposé en France et a fait l'objet d'un premier show-car fin 2015 avant 'être commercialisé et d'un second show-car en Suisse.

Un modèle certes identique d’un point de vue technique, mais qui qui se positionne différemment. Pour ne pas aller trop marcher sur les plates-bandes de Nissan, le Renault monte clairement en gamme en proposant un design plus valorisant et moins utilitaire, bien que la version “française” n’ait pour le moment pas vraiment de légitimité dans le segment.

Duster Oroch et Renault Alaskan

Les taxes de Trump pourraient profiter aux constructeurs étrangers

Si les décisions du président américain Trump peuvent parfois poser quelques tracas aux constructeurs français, notamment en Iran, sa volonté de mettre en place de nouvelles taxes douanières sur les importations de voitures aux USA, devrait également avoir un effet collatéral. En effet, en réponse, les voisins risquent également d’imposer des taxes d’importation des produits fabriqués par les américains.

Avec ses 4 usines (Curitiba au Brésil, Cordoba en Argentine Envigado en Colombie, Los Andes au Chili) ainsi que ses centres de design et d’ingénierie Renault est plutôt tranquille de ce côté-là, et pourrait ainsi trouver là un net avantage concurrentiel face à GM notamment.

Et ce d’autant plus que Renault étant totalement absent du marché nord-américain n’aura pas à subir de forte taxes d’import qui auraient pu grandement faire chuter les ventes.


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