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La Renault Zoé et la Dacia Spring détruites au crash-test Euro NCAP

Alors que les derniers résultats des crash-tests Euro NCAP sont tombés, il vient à se demander si ce test est toujours crédible auprès des automobilistes. Pour preuve, la Renault Zoé n’a obtenu aucune étoile, quand la Dacia Spring en reçoit une.
La Renault Zoé et la Dacia Spring détruites au crash-test Euro NCAP
Par le 09/12/2021

C’est un résultat auquel personne ne s’attendait, si ce n’est les constructeurs eux-mêmes qui connaissent la nouvelle grille de notation Euro NCAP, l’organisme indépendant spécialisé dans les crash-tests. La Renault Zoé (modèle plus vendu que la Cloé en 2020, et qui renouvelle sa gamme en 2022) et la Dacia Spring ont obtenu des résultats catastrophiques lors des derniers tests qui viennent d’être réalisés alors que la Clio (qui dispose d'une toute nouvelle plate-forme) a obtenu la note maximale de 5 étoiles en 2019. Plus que ça, la Renault Zoé, modèle phare de la mobilité électrique, ne décroche aucune étoile, quand sa cousine, la Spring, pourtant moins bien équipée, en obtient une. Le crash-test Euro NCAP est-il encore fiable ? Ces derniers résultats vont-ils avoir un impact sur les ventes de ces modèles ? La réponse dans cet article. 

Un nouveau système de notation instauré en 2020 qui fait parler

Une étoile pour la Dacia Spring

Pourtant adepte de l’exercice et plutôt bon élève (Laguna II, premier véhicule à décrocher les 5 étoiles), Renault reçoit le pire résultat possible en cette fin d’année au crash-test Euro NCAP avec sa Zoé. Pire encore, son allié Dacia n’est pas mieux loti en 2021 avec seulement 2 étoiles pour sa Nouvelle Sandero et une étoile pour sa citadine 100 % électrique, la Spring. La logique existe-t-elle dans ces résultats, quand on sait pertinemment que niveau sécurité et équipements, la Renault Zoé est plus à même de performer que la Spring. 

Mis à jour en 2020, le système de notation Euro NCAP se base de plus en plus sur les nouvelles technologies apportées aux véhicules modernes. Ainsi, la présence d’aides à la conduite a un fort impact sur la note avant même le début du test. Un avantage pour certains, un désavantage pour d’autres, d’autant plus que ces aides ne sont pas encore au point. C’est le cas notamment du régulateur adaptatif ou du maintien dans la voie, parfois mal calibrés. 

Désormais, les véhicules ne sont plus vraiment jugés sur leur capacité à encaisser les chocs et assurer la sécurité à bord, mais tout simplement sur l’efficacité et le bon fonctionnement de leurs aides… 

Un résultat attendu pour la Spring, la Zoé passe de 5 à 0 étoile au crash-test Euro NCAP en 8 ans 

Aucune étoile pour la Zoé

Du côté de chez Dacia, on ne s’attendait pas à un miracle. La marque pouvait se baser sur les derniers résultats obtenus par sa Nouvelle Sandero il y a quelques mois (2 étoiles). Considérée comme une marque low-cost, malgré une montée en gamme cette année, les modèles roumains se veulent toujours accessibles. Pour permettre cela, le constructeur est obligé de faire des concessions en matière de technologies. 

Si elle s’équipe tout de même de 6 airbags et du freinage actif d’urgence, ce dernier n’est pas en capacité de détecter les piétons et cyclistes. Lors du test, le freinage actif d’urgence ne s’est pas montré très efficace face aux voitures, ce qui lui vaut un score de 32 % en termes d’équipements. Et comme pour la Sandero, les résultats ne sont pas bons en ce qui concerne la protection des habitants à bord. Moins de 50 % pour les adultes, où le conducteur est mal protégé en cas de choc frontal, et seulement 56 % pour les enfants. 

Cela a de quoi faire froid dans le dos (bien que l'on ne soit pas en présence de la Zoé Glace du Trophée Andros) Chez la Renault Zoé, l’explication de ce zéro pointé est simple et montre une nouvelle fois l’absurdité du nouveau système de notation Euro NCAP. Si elle conserve certes, la même base que la première génération sortie il y a 10 ans, la Zoé n’en est pas pour autant une voiture dangereuse. Renault précise d’ailleurs que durant ce laps de temps (dernier crash-test réalisé en 2013 avec un résultat de 5 étoiles), la notation a évolué à 5 reprises. En d’autres termes, cela signifie qu’il faut retirer une à deux étoiles à chaque évolution aux véhicules testés. Si l’on suit cette logique, la Renault Zoé mérite donc son zéro…

L’autre explication de ce résultat réside dans le fait que la Zoé utilisée pour le test ne disposait pas du freinage actif d’urgence (en option). La citadine au losange obtient donc un score de 14 % pour la partie « Aide à la sécurité ». Comme pour tout examen, un très mauvais résultat est éliminatoire. Celui-ci est synonyme de zéro et clôture immédiatement le résultat du test. En effet, si un véhicule décroche un zéro dans l’une des 4 catégories principales (Protections des adultes, des enfants, des usagers vulnérables de la route et les aides à la sécurité), elle ne peut prétendre à aucune étoile sur tout le test. Un raisonnement critiqué d’autant plus que le freinage actif d’urgence débarque de série sur la Zoé en mars 2022… Autant dire que ce résultat n’a aucune signification. 

Mais ces tests ne vont-ils pas asséner un coup de bâton aux chiffres de vente de ces modèles ? 

Comment se passe l'après crash-test pour ces véhicules au mauvais résultat ?

Faut-il s'attendre à une baisse des ventes de ces modèles ?

Mis à part détruire l’image d’une voiture, ces résultats prouvent-ils réellement qu’un modèle est dangereux ? La réponse est évidemment non. Comme annoncé précédemment, la nouvelle grille de notation évalue surtout l’efficacité des aides à la conduite présentes dans le véhicule. 

Pour la Spring, son niveau d’équipements restreint, en raison de la volonté de la marque de proposer des modèles à prix réduits, ne rend pas la citadine inconduisible. Inutile donc de la considérer comme un cercueil roulant malgré ses pneumatiques chinois qui manquent de grip sur sol mouillé. Du côté de Zoé, 2e des ventes de véhicules électriques en 2021, il faut se rappeler qu’il y a moins de 10 ans, en 2013, cette dernière avait décroché la note maximale de 5 étoiles. Sans aucun doute, tous les autres modèles ayant eu un bon résultat à cette époque seraient dans le même cas que la citadine au losange aujourd’hui. Pas sûr que ces résultats fassent une bonne pub au Groupe Renault, constructeur en tête des ventes de véhicules électriques au premier semestre, et leader du marché de l'électrique. 

Au niveau des ventes, la Nouvelle Sandero montre que son mauvais résultat ne l’empêche pas de se vendre et de s’installer au sommet du classement des modèles les plus vendus en France. Il en sera logiquement de même pour ces deux modèles électriques du Groupe Renault, qui se partagent les premières places du classement des véhicules électriques les plus vendus. La Dacia Spring affiche également un carnet de commandes très bien rempli.  

Prochain test à ne surtout pas rater pour les constructeurs automobiles du Groupe, le Nouveau Dacia Jogger pour la marque roumaine, la nouvelle Mégane E-Tech Electric (dont un modèle de pré-série a été dévoilé l'été dernier) et le futur Austral pour la marque au losange, avec l'objectif cette fois de décrocher la note maximale. 

Le premier a eu lieu début mars pour la Renault Mégane E-Tech, qui a parfaitement gérer l'examen avec la note maximale de 5 étoiles. 

 

 


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